Par Arnaud :
Mon entourage pense que je suis une figure mondiale du vol libre auvergnat. Une figure, sans aucun doute. Avec mon casque rasta fly vissé sur la tête, on me reconnait à 2 TMA à la ronde.
Pourtant je ne suis ni le plus ancien volant (un jour peut-être…j’y travaille), ni un crosseur au long court (au combien d’ambitieuses tentatives au départ de St Sandoux, soldées par un 5km à Champeix), ni un as de l’acro.
Mais accro, je le suis.
Serais-je un jour sevré d’un plouf en vol rando depuis le St Romain (assurément le plus beau site du monde, exaequo avec tous les autres).
« Saint … » par ici, « Saint … » par là. Je ne Saurier le nier, je suis Crestien pratiquant.
Mais plutôt que des croix, je plante des balises et des manches à air.
Pérégriner et décoller depuis la Chapelle avec brio n’est pas aisé. Mieux vaut rendre (temporairement) visite à St Pierre sur son Pic. Voilà le paradisiaque terrain de jeu des chemins de St Jacques.
Quel plaisir espiègle et grisant que de parvenir à décoller de n’importe quel monticule ou taupinière où il y a 20m² pour poser une aile en boule et 2 pas d’élan pour se jeter dans le trou.
D’ailleurs nous organisons avec mes acolytes de l’ASBF, des joutes amicales déguisées en « compétition ». Rien à gagner, l’important est que l’on Couze des liens sur fonds d’anecdotes et de souvenirs (quand il ne sont pas formatés par un mal de tête de lendemain, les soirées étant parfois plus dures que les épreuves elles-mêmes).
D’aucun diront que je parle Faure. Mais peut-il en être autrement envers tous ces parapentistes indisciplinés pour qui, tout est freevole.
De toute façon, on ne se refait pas. A quoi bon ?
Aujourd’hui j’ai 30 ans. Enfin…disons plutôt que cela fait 30 ans jour pour jour que je vole (ah bon ? il y a une vie avant le parapente ?!).
Et si je devais les résumer en 1 mot, ce serait « partage ». C’est amusant, il n’a jamais été autant à la mode avec les réseaux soucieux. Pfff’…des fois, je me demande s’ils en ont compris le sens.
Mais puisque le cap est bon, autant rester en l’air. Si je peux enrouler le thermique pendant encore quelques décennies, je me (re)poserai plus tard. Sans doute un peu loin de mon camion. La récup’, ça fera toujours une rencontre de plus.
À Rochette