Visite de la base hélico sécurité civile Dragon et du CODIS 63 (16-02-2019)

Réussir une journée ?
Il y a plusieurs recettes. En voici une.
Rendez-vous matinal d’une vingtaine d’inscrits,pilotes et leurs familles, pour rendre visite au Dragon 63 à la base hélico de la sécurité civile. Là, nous passons 1H en compagnie de l’équipage de bord qui nous présente ce petit bijou de technologie aux impressionantes capacités. L’appareil ne laisse pas indifférent. Après tout, que ce soit un simple branchage ou trauma, on peut être amené à l’appeler à la rescousse.
Quelqu’uns l’ont déjà emprunté, d’autres l’ont déjà vu en intervention, presque tous l’ont aperçu en vol.
Quelques chiffres pour les amateurs : vitesse de vol de 130 noeuds, 2 moteus turbines de 750 CV, 270 kg de charge utile de treuillage avec un câble de 90 m (équivalent à 30 étages), consommation 350 kg de kérosène/H, prix 5 500 000 €, cout de fonctionnement 3 000€/H, pas de maintenance (grosse révision) 800 H soit au bout d’un an pour le Dragon 63 qui est un des plus actif de France.

Mais voilà, un départ impromptu (presque comme toujours) pour transférer un malade de l’hopital d’Ambert vers le CHU Montpied et la rencontre prend fin.
Qu’à cela ne tienne, nous improvisons une thématique “sécurité”. Direction le CODIS 63 (où Séb Pompier a ses entrées) pour la visite du centre opérationnel de traitement des appels de secours aux personnes. Plateau téléphonique, outils de géolocalisation, moyens disponibles ou engagés en temps réel, procédures,…cette face cachée et toute sa logistique sont impressionnante.
Il reste des amateurs ? Environ 300 appels par jours dont la moitié donne lieu à un départ de secours. Sur l’année ce sont à peu près 50 000 interventions.
Et comme aujourd’hui c’est jour de chance, alors que nous sortons du CODIS, le Dragon arrive pour déposer son passager au CHU. Le personnel de bord passe encore une bonne demi-heure avec nous à nous présenter l’intérieur de l’appareil et présenter des anecdotes. Le pilote et le mécano de bord se montrent aussi très intéressés et curieux du parapente. Pas de moteur et 20 à 30 m² de toile…nous partageons le même élément et pourtant que nos aéronefs semblent éloignés !

Fin de la matinée, direction Coudes pour un pique-nique sur la terrasse surplombant l’Allier d’illustres membre du club.
Et puisqu’il fait si beau, direction le fief du club, Valbeleix, pour une carte postale sur le Massif enneigé du Sancy.

Réussir une journée, ce n’est pas si compliqué :
* Quelques idées qui gravitent autour de notre passion, qu’elle soit un loisir ou un métier ;
* Une bonne météo ;
* Des femmes & des hommes d’agréables compagnies.

A bientôt pour une nouvelle recette.

Visite du musée des orages et de la foudre de Champs-sur-Tarentaine et du barrage de Bort les Orgues. 

Nous connaissons tous la mécanique de vol du parapente. Mais qui aurait cru que notre cher aéronef nous emmènerait à la découverte de la mécanique des particules et de la mécanique des fluides ?

Tout débute le dimanche 11 mars 2018. La croix de St Sandoux est pulvérisée par la foudre. A l’occasion d’une conférence passionnante donnée sur le sujet en septembre, nous rencontrons R. Piccoli astrophysicien et spécialiste de la foudre et des orages.  C’est suite à une conversation avec lui, que nait l’idée de visiter son musée à Champs-sur-Tarentaine, dans le Cantal.

Non loin de là, Bort-les Orgues est connu par les parapentistes pour son site de vol. Robin, le local de l’étape, et volant ABB, propose de nous faire une visite privée du barrage qui est accessoirement son lieu de travail.

Un programme alléchant pour ce samedi 27/10 ou la pluie et le froid d’automne nous offrent des conditions idéales pour notre parenthèse culturelle.

A 10H, nous nous retrouvons une petite quinzaine, pour le début de la visite. Difficile de résumer les deux heures d’échanges avec le propriétaire des lieux. Des plaines de l’Arizona à la table d’orientation de Saint Sandoux ; des fulgurites aux polymères nano-structurés, des coups de foudre « Superbolt » à la buche de Noël, notre curiosité n’en finit plus d’être excitée.

Dans son avion militaire Hercule C130, notre astrophysicien et chasseur d’orage nous emmène dans sa traque des rayons gamma à la recherche de l’antimatière. Qui pourrait croire que ces phénomènes connus depuis la nuit des temps, alimentant mythes et traditions, puissent encore soulever autant de questions ? C’est sur une dernière interrogation des plus pertinentes que s’achèvera notre visite : Non Pégase, n’est pas un poney mais bien un cheval ailé divin et emblème du laboratoire de recherche sur la foudre !

Après un copieux repas à « la Grange aux fleurs », nous prenons la direction du barrage. Robin, notre 2ème héros de la journée, nous ouvre les portes du mastodonte de béton. Finie la mécanique des particules. Au cas où nous aurions un doute, la mécanique des fluides, c’est du lourd ! Nous avons la chance d’aller au plus proche des deux immenses turbines qui transforment l’eau en électricité.  Puis nous pénétrons à l’intérieur de la structure en béton. Face à nous, le mur qui retient les eaux de la Dordogne donne le vertige : 135m de hauteur et 80m de largeur à la base. Notre sécurité tient à un fil de plomb, utilisé pour la mesure des micro-mouvements du barrage. Une journée définitivement pleine de surprises, qui s’achève par le repérage du site de vol de Bort les Orgues entretenu avec soin par Dominique et Robin.

Fil rouge de cette visite, je retiendrai surtout “l’équilibre” au cœur des problématiques environnementales : régulation des débits d’eau pour sécuriser l’écosystème ou phénomènes météorologiques pour réguler la température de la Terre.

Cet équilibre semble si fragile… en tant que volant, il est bon de se le rappeler.

Eve pour ABB