Aller au contenu

Journée Tour du SANCY en Randos / Vols le 18 octobre 2025

Récit par Adrien M. dit Momo

9h00 : Après avoir traversé la mer de nuages, le RDV est donné au lac Chambon devant le restaurant « La Taverne du Lac ». Un petit 4° nous attend… !! Nous sommes 6 : Alice, Michel, Philippe, Guillaume, Laurent et moi. D’ailleurs, vue la température, Philippe n’ose même pas sortir de la voiture…
Nous décidons de laisser deux voitures devant le restaurant (la mienne et celle de Michel), une à l’atterrissage de Moneaux (celle de Laurent) et nous montons avec la dernière (celle de Philippe) au col de la Croix Saint-Robert.

9h35 : Après avoir préparé chacun notre cargaison pour la journée (parapente, t-shirt de rechange, blouson, gants, casquette et bob, sandwich, eau, bâtons (pour certain.e.s), encas, montres GPS, etc…), c’est parti pour notre première ascension de la journée, le Puy de l’Angle avec ses 1,80 km pour 290 m de D+. Au sommet, un paysage sublime nous attend avec la mer de nuages au loin dans la plaine, le massif du Sancy ensoleillé et une température de 12°. Nous
trouvons 2 ou 3 randonneurs dont un avec un petit chien ressemblant à « Milou » qui renifle nos sandwichs… Son maitre aura la gentillesse de nous prendre en photo avant notre premier vol de la journée.

10h15 : Légère brise venant du sud, de quoi faire un petit face voile. Chacun se prépare dans son coin pour décoller. Pour ma part, ce sera mon premier vol avec ma nouvelle sellette string « Kruyer III » de chez KORTEL, mon secours « AIR VUISA Snowflake SF-90 » avec container ventral NEO lite.

10h30 : C’est parti pour le premier plouf de la journée qui durera 7’21 (avant-dernier à décoller, juste devant Guillaume), objectif aller poser dans la vallée du Mont-Dore au plus près de la station pour éviter le maximum de marche pour la prochaine étape.

Magnifique vue sur le massif et la vallée. Après avoir passé les Egravats, j’aperçois mes compagnons du jour qui ont
posé pour certains sur le parking des Longes, pour d’autre un peu plus haut. Pour ma part, je me focalise sur le plus haut possible. J’aperçois Michel qui a posé le plus haut, j’atterris 20 m au-dessus de lui : objectif atteint !! Je plie un peu lentement (pour pas changer…), alors que mes copains qui ont fini depuis belle-lurette, ont décidé de ne pas m’attendre pour attaquer la prochaine étape… sûrement par peur !!! lol

11h00 : Deuxième randonnée de la journée, direction le puy de Sancy en passant par le Val de Courre. Nous croisons 4 ou 5 randonneurs (pour certains du dimanche vu leurs équipements) sinon pas un chat, ni même une marmotte, un chamois, voire un ours !!! ☺ La dernière fois que je suis monté par cet endroit date de
l’avant-guerre c’est pour dire… ça grimpe bien un peu surtout pour la partie finale avant d’arriver au col de Courre. Une fois au col (personne n’a fait de joint de
culasse… :p), nous longeons les crêtes avec une vue magnifique sur le versant sud du massif et la vallée de la Fontaine Salée. Au loin, nous apercevons les monts du Cantal !

12h15 : Après avoir avalé environ 1 h 15 de marche et 625 m de dénivelé positif, arrivée au sommet du Sancy. Un peu de monde, et oui, c’est samedi et ce sont les vacances scolaires. Contre toute attente, Michel décide de montrer ses pecs aux nombreux touristes (photo à l’appui !!), du coup Laurent et moi décidons également
d’embrayer le pas… ☺ Ça fait du bien après avoir transpiré un peu. Philippe, Guillaume et surtout Alice resteront plus prudents sur ce sujet LOL. Bref, il est midi plus que passé et c’est donc l’heure de casser la croûte !
On ne rigole pas avec ça, surtout pour moi qui ai la dalle depuis 10h…. J’engloutis mon sandwich en 5 min chrono.

« Philippe du Mont-Blanc » (pas le PDG de la crème hein !!) alias « HERZOG le gars qui décolle du Mont-Blanc sur un coup de tête » nous rejoint, trop chouette. Nous serons donc 7 pour continuer notre aventure du jour.

13h10 : Après avoir fait la traditionnelle photo de groupe au point culminant, hésité un peu sur le choix du déco, notre choix (enfin, j’avoue plus celui du Prés’…) se porte sur le déco où nous avons mangé, à savoir vers les tables de pique-nique, en sud bien entendu. Quelques « parapotes » débarquent au même moment, nous avons une longueur d’avance sur eux. Deuxième
vol du jour = deuxième objectif du jour. Aller poser au plus près du prochain déco, le Paillaret.

13h15 : Let’s go pour le deuxième déco de la journée. Petit face voile (au milieu des appareils photos) avec par moment de petites rafales sympathiques. Je décolle en 3, derrière Laurent et juste derrière Philippe. Je le suis à la trace. Je suis plus haut que lui. Soit on passe directement par le col, soit on contourne le puy Gros au risque de peut-être se vacher. Je perds un peu d’altitude et décide donc de ne pas prendre de risque et de suivre Philippe en contournant le puy Gros, après tout, on verra bien…
Une fois sur la face sud du Puy Gros, je vois Philippe faire demi-tour et tenter le soaring. On se croise, mais moi je continue mon vol en direction du col de Couhay ou j’aperçois Laurent qui a posé un peu plus bas du col, je croise les doigts pour le rejoindre, c’est chose faite ☺. Durée du vol un peu plus de 5 minutes.

13h25 : Je plie avec l’aide de Laurent, car j’ai tout emmêlé en affalant ma voile (le boulet^^). Une fois terminé, Philippe nous rejoint et on aperçoit Alice et Michel (qui ont posé un peu plus bas) prendre le chemin en direction du col de Couhay. Nous les suivons en nous demandant où sont passés Guillaume et Philippe H.. Direction le 3ᵉ déco de la journée, le Paillaret !

14h15 : Ça y est, nous sommes arrivés au sommet du Paillaret. 4 ou 5 pilotes sont déjà sur place, prêts à décoller. En nous retournant, nous apercevons les copains qui ont décollé du Sancy, enroulé les
thermiques et sont montés à 8000 m… À 10 ou 15 minutes près, c’était nous ! On s’en fiche, on continue notre objectif de la journée, rentrer avant la nuit au lac Chambon lol. Je me prépare tranquillement sur un côté
avec Philippe H. et Laurent pendant que Philippe C. et Michel vont montrer l’atterrissage du Madalet à Alice et
Guillaume (ils ne le connaissent pas). Deux options se présentent à nous : la première atterrir au Madalet et remonter sur les sommets soit à pied, soit avec le téléphérique de la Perdrix (10 balles ou j’remballe) ou la deuxième, avec plus de chance, prendre de l’ascendance et poser le plus haut possible, voire au lac Chambon dans un rêve le plus fou !!

14h40 : Après les décollages de Philippe H., Laurent et Michel, c’est à mon tour. Encore un face voile avec un peu de vent cette fois-ci, juste ce qu’il faut. Je me retourne, je cours et c’est parti. Ça monte un peu, mais pas des « briques » comme on dit dans le jargon ! J’aperçois Michel qui est parti sur la droite du déco et qui s’est vaché en dessous à l’ouest du Paillaret, il doit être content tiens… !!!
Après 3 ou 4 aller/retour à 30 m sol devant le déco sans grande progression, je décide de tenter un truc… Me voilà parti à l’est en direction de la station de Super-Besse et donc également de l’atterrissage du Madalet. En arrivant au-dessus des premières remontées mécaniques et descente de VTT, le vario se réveille et se met à bipper ! Je décide donc d’essayer d’enrouler un peu et là contre toute attente ça le fait. Après le survol du milieu de la station en thermiquant (j’aperçois Alice qui s’est vachée dans un pré au-dessus de la forêt proche de la station), je me retrouve plus haut que la Perdrix, je rejoins 2 parapentistes qui sont déjà à cette hauteur. Je passe la Perdrix où j’aperçois 4 ou 5 parapentes se préparer pour décoller, on se salue. Les thermiques ont tendance à me reculer en direction de la vallée de Chaudefour où le survol à -300 m/sol est interdit. Je me concentre à rester le plus haut possible en faisant quelques allers/retours au niveau de la Perdrix. Les thermiques deviennent moins généreux avec moi, je passe à hauteur du déco de la Perdrix puis en-dessous. À partir de là, plusieurs options possibles : je continue mon vol en descendant et en espérant retrouver un thermique pour me refaire ou si ça ne le fait vraiment pas, je descends rejoindre mes compères beaucoup plus bas pour ensuite remonter à pied (grrrrr la flemme comme disent les jeun’s ☺). Enfin, la dernière option, sûrement la plus intéressante au vu de mon vol, essayer de poser sous la Perdrix afin d’éviter toute la remontée depuis le bas à pied. Gagnééé !! Après 17 minutes d’un joli petit vol, je réussis poser juste en-dessous du déco, sur la pente, au milieu de quelques cailloux ! Je suis bien content de moi ☺ De là, j’attends de voir ce que font les parapentes qui s’apprêtent à décoller de la Perdrix. D’un côté, je me dis que ça peut me faire un nouveau petit décollage, mais après, c’est quitte ou double… Soit ça marche, soit ça vache… Ça décolle à la chaîne et personne ne tient proche du relief, tous prennent la direction du Paillaret et du Col de la Geneste, je décide de rester sur ma première idée et de plier tranquillement.

15h25 : J’appelle Philippe C. qui me dit que tout le monde a posé sur le bas de la station (sauf Michel) et qu’ils sont en train de remonter à pied mais il y a bien 1 h / 1 h 15 de marche entre eux et moi… (pourvu que
personne ne casse le moteur). Je prends donc la décision de continuer le périple tout seul afin de ne pas rentrer trop tard si possible. Me voilà donc en marche (comme Macron), direction le prochain et sûrement dernier déco stratégique pour me rapprocher au plus proche de ma voiture qui se trouve au lac Chambon. Je remonte sous le puy de Sancy côté Est puis je descends au « Pan de la Grange ». Michel m’appelle à ce moment-là en me disant qu’il est à pied au niveau de la Perdrix. J’ai 20/30 min d’avance sur lui… Je lui dis que je continue tranquillement et que je l’attendrai plus loin une fois que j’aurai décidé de mon prochain déco. Je trace sur les crêtes, au-dessus de la vallée de Chaudefour, toujours aussi magnifique avec les couleurs automnales qui se mettent en place. J’arrive au niveau du Puy de Cacadogne. Il y a une toute petite brise plein ouest, idéal pour décoller face à la vallée du Mont-Dore, sauf que moi je vise la direction opposée, l’est et le lac… J’hésite…, des fois que ça marche sur un malentendu !! Je passe mon tour et je continue à marcher jusqu’au roc de Cuzeau. Je croise Anaïs, une adhérente du Club Paraplaineair, qui randonne sur les crêtes depuis ce matin. On papote 5 min puis c’est reparti.

16h40 : Après environ 1 h et 4,5 km (pour 230m D+) à arpenter les crêtes, j’arrive au roc de Cuzeau où normalement il doit y avoir « vent de c*l » !! Quelques
randonneurs sont au sommet. Au final, pas un pet’ de zef… Je sens que ça va être sympa ! Il va falloir sortir les dernières forces de la journée et galoper dans la
pente pour décoller. Je déballe mon matos pour la dernière fois de la journée, face au lac Chambon.

16h55 : Ce sera un dernier décollage « dos voile ». Je commence à courir dans la pente au milieu des genêts, des trous et des « pétoulettes » (crottes des moutons), la voile monte tout doucement. Une fois au-dessus de la tête, petite tempo sans m’arrêter de courir bien sûr et en gardant un petit appui ventral, ça y est les pieds ne touchent plus le sol, c’est parti pour ce dernier vol Je ne pensais pas que ça allait se passer aussi bien ! Traditionnelles petites photos et vidéos une fois en l’air pour immortaliser les paysages. Je survole la
montée du col de la Croix Saint-Robert où des voitures et motos s’en donnent à cœur joie, petit souvenir du passé quand j’étais à leur place, maintenant je suis au-dessus d’eux ahah…. Je passe au niveau du Chambon-des-Neiges et des « 500 Diables » puis Moneaux où j’ai pas mal de gaz. Je décide de continuer ma descente en direction de Voissières. Je longe la crête et la forêt au nord de Voissières. Il me reste encore un peu de hauteur, je tente ma dernière carte pour aller au lac. Arrivant au-dessus de Chambon-sur-Lac après 15’ de vol, je perds de l’altitude et je me vois contraint de faire demi-tour pour aller atterrir dans un champ à la sortie du village en direction de Voissières (ce serait un peu co* de faire un exploit après une telle journée !!).

17h25 : Je plie tout correctement, j’enfourche mon sac puis je fais environ 150 m jusqu’à la route.
Même pas le temps de dégainer mon « retour parapente » qu’une voiture arrive en direction du village. Je tends le pouce, la voiture hésite à s’arrêter puis s’arrête (sûrement par pitié lol). Deux Femmes ouvrent la fenêtre et me disent qu’elles vont boire un verre en terrasse au village du Chambon. Je leur dis que je suis garé au lac juste devant un bar avec une terrasse justement et en plus encore ensoleillé à cette heure-ci normalement. Et la bingo elles me font confiance et me disent de monter et qu’elles me ramènent à ma voiture ! On papote un peu de parapente. Arrivé devant le bar « La Taverne », ma voiture est toujours là, la terrasse du bar est bondée et en plein soleil. Elles me remercient pour le bon plan et je les remercie de m’avoir fait confiance et surtout de m’avoir ramené ! Quel coup de chance…

17h40 : Fin d’une journée exceptionnelle avec des paysages changeant, une météo aux petits oignons, de la randonnée, des parapotes et des vols majestueux !! Moi qui voulais rentrer pour 18h, toutes les planètes sont alignées !!


Quelques chiffres pour résumer la journée :

  • 11,33 km de randonnée.
  • 2h59 de randonnée cumulée.
  • 1 225 m de D+.
  • 4 vols.
  • 4 sites différents.
  • 14 km de distance parcourue en vol.
  • 43 min de vol cumulé.
  • Matériels utilisés :
  • Sac de transport : NIVIUK Expe Race 50L.
  • Sellette string : KORTEL Kruyer III.
  • Secours : AIR VUISA Snowflake SF-90
  • Mousquetons : GRIVEL plume K3N.
  • Container de secours ventral : NEO lite.
  • Voile : ADVANCE Epsilon DLS 22m²
    Poids ± 6,2 kg
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.